LES PANSEURS DE SECRETS

 

Il est courant d’entendre dire que certaines personnes ont le “Don“, c’est à dire qu’elles ont la faculté de soigner certaines maladies telles que les verrues, le zona, les brûlures, les maux de dent…

 

 

Mais qu’est ce donc que le don ? D’ou viennent les petites formules guérisseuses qui en constituent le cœur (le secret) et quel rôle jouent les gestes (signes de croix sur le mal, insufflation ou apposition de salive…) qui accompagnent leur récitation mentale ?

Quelles sont les règles de transmission du rituel guérisseur et sur quoi reposent-elles ?

Ainsi, pourquoi le don se transmet-il de préférence dans la famille, pourquoi sa légation se fait-elle parfois en sautant une génération ou en inversant les sexes de leur dépositaire, à combien de personnes est-il possible de le transmettre… ?

A quoi s’engage la personne qui accepte de reçevoir le don : la nécessité du secret, l’obligation de sa transmission et de son exercice bénévole…

 

 

Et comment se déroule la cure de pansement de secret, sur quoi repose-t-elle et quelle est son efficacité ?

Par exemple, quelle vision de la maladie – et donc du processus de guérison – nous livre l’analyse des formules guérisseuses, les prérogatives auxquelles doivent parfois se soumettre le souffrant et le Panseur (comme le jeûne, la nécessité d’opérer à l’aube ou en pleine journée, le renouvellement du rituel…), la possibilité de soigner quelqu’un à distance en transférant son affection sur un substitut qui sera ensuite jeté ou détruit etc…

Les saints personnages de la lithurgie catholique qui apparaissent fréquemment dans ces ”prières” doivent-ils nous conduire à penser que cette forme de thérapie est liée à la religion et que Dieu puisse-être à l’origine du Don ou cela n’a-t-il rien à voir dans l’affaire ? Dans ce cas pourquoi sont-il nommés dans ces formules et sont-ils dépositaires de certaines maladies ?

Comment concevoir que l’efficacité de la cure passe par la prise du mal du patient par l’intervenant et qu’implique ce don de soi, la souffrance librement acceptée dans le processus de guérison ?

Qu’est-ce qui déclenche l’efficacité ultra rapide de cette forme de thérapie ?

 

 

 

Qui sont les personnes qui se font soigner par les Panseurs de Secrets, pourquoi ce choix plutôt que celui du médecin, y a-t-il incompatibilité entre les deux, sont-il complémentaires ou simplement dissociés ?

Corrélativement, quelle est l’attitude du corps médical vis-à-vis de ce type de cure ? Par exemple, pourquoi les médecins manifestent-ils à l’égard de cette catégorie de guérisseurs une sorte de neutralité bienveillante ?

Est-il pertinent de conclure qu’il faut “y croire pour que ça y fasse” dans la mesure où le Don est indifféremment employé pour soigner les humains et les animaux ?