LA METHODOLOGIE D’ENQUÊTE, LE RECUEIL DES INFORMATIONS ET LE RÔLE DU SCIENTIFIQUE DANS LE PARANORMAL.

Afin que le lecteur puisse avoir une idée claire des sujets abordés, il importe qu’il sache comment les informations ont été obtenues et dans quel but elles ont été traitées.

Quels que soient les thèmes étudiés, j’explique donc comment j’ai procédé pour rencontrer mes informateurs, quelles ont été mes relations avec eux, pourquoi elles se sont établies, sur quelles bases et quelles questions ou problèmes ont été soulevés par cette position.

Par exemple, quels risques encoure l’ethnologue à participer directement à la mise en oeuvre des pratiques qu’il étudie ? A-t-il réellement le choix de son poste d’observation ? Quel est son statut vis à vis de ses interlocuteurs… ?

Corrélativement au débat méthodologique qui permet de comprendre dans quelles conditions ont été élaborées les analyses finales, je débats du rôle du chercheur vis à vis de ses informateurs, de ses collègues scientifiques, vis à vis du public et de la société. Les sujets étudiés, en effet, sont loins d’être neutres tant les passions qu’ils suscitent poussent les gens à prendre parti.

Le chercheur doit-il tout dire, au risque de trahir le secret, doit-il censurer une partie de ses informations, doit-il donner son avis sur le bien-fondé de telles ou telles pratiques, de leur efficacité, doit-il être leur juge ou leur porte-parole (attitude que les uns et les autres escomptent lui voir tenir en fonction de leurs intérêts)… ?

Enfin, il importe de savoir que tous les faits traités sont de “première main” (je les ai moi-même observés et recueillis dans leur intégralité), et que les intervenants (sorciers, guérisseurs, devins…) ne sont pas des gens qui ont recours à la publicité pour se constituer une clientèle et établir leur renommée, ce qui donne des clefs pour distinguer l’authentique du charlatan.