LES DONS DE NAISSANCE : L’UNIVERS ANCESTRAL DES LEVEURS DE MAUX
D’un simple geste, des individus sont supposés pouvoir guérir hommes ou bêtes d’une maladie parce qu’ils possèdent « un don » dû aux circonstances de leur venue au monde.
Ainsi il est admis que les natifs du 25 janvier « passent » le venin, ceux du 23 juillet le zona et les dartres, ceux du 10 août les brûlures…
De même, les enfants qui n’ont pas connu leur père avant leur naissance passent pour « remettre » les entorses et les 5e ou 7e d’une même famille dont les précédents sont de même sexe sont tenus pour avoir la faculté de traiter les dermatoses, les furoncles…
Face à de telles perspectives il convient d’observer de très près les réalités thérapeutiques que recouvrent de telles affirmations, ceci d’autant que l’usage de ces façons de faire- qui est attesté depuis des siècles – a encore cours de nos jours, et cela pas seulement à la campagne, comme on le croit aisément.
Comment se situer face à ces procédures dont l’efficacité laisse parfois pantois ( par exemple, comment expliquer que la douleur d’une brûlure cesse quasi immédiatement ? ) ;
Comment comprendre le processus opératoire qui déclenche de tels résultats ;
De quelle nature sont donc ces « dons » et quelle en est l’origine ;
Quelle est l’attitude du corps médical à leur encontre ?
Autant de questions qu’il est légitime de se poser et qui constituent l’ossature de ce débat qui ne laisse personne indifférent, tant il est vrai que nous avons tous entendu dire – ou le croyons peut-être – que « tout le monde a des dons », des capacités bien souvent insoupçonnées ou inexploitées.